Débat d'entre-deux-tours : les salariés de Whirlpool se disent sceptiques

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Lionel Gougelot édité par C.O. , modifié à

Certains salariés de l'usine Whirlpool, menacée de fermeture, ont suivi mercredi soir le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Mercredi soir, sur le parking de l'usine, devant le piquet de grève, un salarié monte le son de la radio. Whirlpool et les délocalisations sont abordées d'entrée de jeu dans le débat qui a opposé  Emmanuel Macron et Marine Le Pen, à quelques jours du deuxième tour de l'élection présidentielle.

"Elle est plus convaincante".Marine Le Pen marque un premier point lorsqu'elle propose de taxer les entreprises qui délocaliseront. "Faut être honnête, elle a raison. Elle est plus convaincante, elle dit des choses vraies", commente un salarié. "Elle est plus pour nous, pour la France. Elle est plus pour nous défendre nous et notre boulot que l'autre". Un peu à l'écart Hilali est plus réservé : "Je suis anti-extrémiste. Macron il est jeune, on a de l'espoir avec lui." Mais pour ce salarié, ce n'est pas tout : il faudra qu'il fasse ses preuves.

"Il y a plein de promesses, beaucoup sont enterrées". Le sentiment général des Whirlpool, c'est le scepticisme sur la capacité réelle des deux prétendants à sauver leur usine. "Est-ce qu'ils pourront faire quelque chose ? Je ne sais pas. Comme à chaque présidentielle, il y a plein de promesses, mais il y en beaucoup qui sont enterrées", assure un salarié. "C'est clair qu'après les élections, je ne sais pas si quelqu'un s’intéressera à nous. Il n'y aura plus de politiques, plus de journalistes, mais nous on se battra", ajoute une gréviste. Les salariés bataillent depuis plusieurs mois pour obtenir un plan social digne de ce nom et de solides indemnités financières.