Exit Gilles Bouleau et David Pujadas, les deux présentateurs vedettes de TF1 et France 2 pour animer le débat de l'entre-deux-tours mercredi soir. Le CSA a en effet réclamé un duo de présentateurs mixte et le FN aurait demandé que soit écartée l'option de TF1, Anne-Claire Coudray, jugée anti-Le Pen. Ce sont donc Nathalie Saint-Cricq (France 2) et Christophe Jakubyszyn (TF1) qui animent les échanges pendant les 2h20 de débat prévues entre Marine le Pen et Emmanuel Macron. Mais qui sont-ils ?
Deux journalistes politiques. Le responsable du service politique de TF1 depuis 2012, Christophe Jakubyszyn, n'est pas un novice. Ancien directeur de la rédaction de la radio RMC, il a également travaillé au journal Le Monde jusqu'en 2008. Il y était rédacteur en chef adjoint des pages économiques. Le journaliste de 49 ans est également l'auteur de plusieurs ouvrages politiques : Le Chouchou : le fabuleux destin de Xavier Bertrand, publié en 2008 et La Frondeuse, la biographie non autorisée de l'ancienne première dame, Valérie Trierweiler.
A ses côtés, Nathalie Saint-Cricq, la cheffe du service politique de France 2, est aussi une habituée des plateaux du service public. Cette journaliste formée à l'Institut d'études politiques de Paris a travaillé sur la Cinq, sur Europe 1 de 2006 à 2009 et a notamment été rédactrice en chef des émissions Des paroles et des actes sur France 2 avant de devenir responsable du service politique de la chaîne, fin 2012. "On se connaissait assez peu. On se croise dans des événements politiques", confie Christophe Jakubyszyn, mercredi sur Europe 1.
"On a tout écrit à deux". Tout deux assurent s'être préparés à ce moment qui s'annonce historique. "On a commencé par déjeuner ensemble la semaine dernière puis on a partagé nos journées, on a re-visionné les anciens débats et on révise thème par thème, question par question", assure le chef du service politique de TF1. "On a tout écrit à deux et on va tout couper en deux. J'imagine qu'on va se partager le début, qui dit 'bonsoir monsieur, bonsoir madame'", ajoute mercredi Nathalie Saint-Cricq.
"Beaucoup d'imprévus". Reste que personne ne peut anticiper avant mercredi soir la manière dont va se dérouler le débat : "Il y a beaucoup d'imprévus dans ce débat. Nous on ne peut prévoir qu'une chose, les questions de fond, le reste on improvisera", ajoute Christophe Jakubyszyn. "Et eux aussi ils ont envie de marquer les esprits, de créer des moments d'histoire de télé comme y en avait eu en 2012 avec le "Moi président" (lancé par François Hollande). Je pense qu'il y a des formules comme ça qui doivent être en train de se préparer dans l'état major des candidats".