L'impôt sur la fortune enflamme toujours les débats. Le délégué général de LREM Stanislas Guérini a été vivement attaqué sur la disparition de l'ISF, mercredi soir lors du débat des européennes sur Europe 1 et CNews. "L'ISF ne fait pas toute une politique fiscale. Mais la charge symbolique de redistribuer un million d'euros aux 100 Français les plus riches, sans qu'ils aient bloqué le moindre rond-point, n'est pas acceptable", a critiqué Adrien Quatennens, député la France insoumise (LFI) du Nord.
"Comment ne comprenez-vous pas le sentiment d'injustice des Français ? Quand on abaisse massivement l'impôt des plus riches, tout en augmentant les impôts des retraités et en abaissant les APL, c'est insupportable. Les gens n'en peuvent plus et ressentent un sentiment d'injustice", a également estimé Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national.
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"Quand il y avait l'ISF, y'avait-il moins de chômage ?" Stanislas Guérini leur a répondu, justifiant la fin de l'ISF par la volonté de "faire en sorte que les ménages les plus aisés puissent investir dans les entreprises de ce pays". "Quand il y avait l'ISF, y'avait-il moins de chômage ? Y'avait-il plus de pouvoir d'achat pour les plus modestes ?", a demandé le patron du parti majoritaire. "Notre politique est de faire en sorte que les ménages les plus aisés puissent investir dans les entreprises de ce pays. Pour créer des emplois et pour vaincre la pauvreté, ce n'est pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres", a argumenté Stanislas Guérini.
"77% des Français sont pour le rétablissement de l'ISF. Vous vous trompez : les bénéfices vont à 67% pour les actionnaires, un domaine dans lequel on est champions du monde. Seulement 25% de ces dividendes sont pour l'investissement productif", a répliqué Adrien Quatennens.