Et un échange (très) tendu de plus, un. Mercredi soir, lors du débat d'entre-deux tours, Marine Le Pen a accusé Emmanuel Macron de "complaisance pour le fondamentalisme islamique", lui reprochant notamment d'être soutenu par l'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF).
L'UOIF a appelé à voter Macron. Alors qu'Emmanuel Macron promettait de "dissoudre toutes les associations qui incitent à la haine, à la division et font le jeu des djihadistes", son adversaire lui a demandé pourquoi il "acceptait le soutien de l'UOIF". L'UOIF, dont les pères fondateurs des années 80 étaient proches des Frères musulmans, a souvent été accusée d'inviter à ses conférences des interlocuteurs aux propos antisémites ou homophobes. Or, l'UOIF a clairement appelé à "voter massivement pour Monsieur Macron et à faire barrage à la menace incarnée par les idées de Marine Le Pen". Suffisant, pour la candidate du Front national, pour en déduire qu'Emmanuel Macron est inféodé à l'organisation.
Macron dément toute soumission. Ce que le principal intéressé a vigoureusement démenti. "Je n'ai jamais rencontré" les dirigeants de l'UOIF, a répondu Emmanuel Macron. L'organisation elle-même avait démenti tout "lien" avec le candidat. "Nous avons du respect à l'égard d'Emmanuel Macron mais n'avons pas de liens particuliers avec son mouvement", avait-elle écrit.