Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont affrontés sur le sujet de l'immigration, lundi soir, lors du débat présidentiel sur TF1, la première voulant "couper toutes les pompes aspirantes", le second fustigeant les "fantasmes" et prônant un meilleur accueil. Le candidat de La France insoumise à la présidentielle a d'abord jugé qu'au sujet de l'immigration, "à tout propos, on agite des fantasmes et on propose toutes sortes d'épuisettes qui ont toutes des trous dedans". "Les gens ne partent pas en immigration par plaisir. C'est un exil forcé", selon Jean-Luc Mélenchon.
"Couper toutes les pompes aspirantes".Marine Le Pen a dit pour sa part vouloir "arrêter l'immigration, c'est clair", "légale et illégale". Pour cela, il faut "des frontières nationales, je ne vois pas comment compter sur la Grèce ruinée ou l'Italie submergée pour pouvoir maîtriser le flux qui arrive de manière ininterrompue". S'adressant directement à Jean-Luc Mélenchon, elle a estimé nécessaire de "mettre en place une politique dissuasive d'immigration". "Oui, il y a une immigration sanitaire, une immigration économique, un droit d'asile totalement dévoyé… Encore une fois, le meilleur moyen de lancer le signal, un signal honnête, 'nous ne pouvons plus vous accueillir', c'est de couper toutes les pompes aspirantes de l'immigration, l'aide médicale d'État, l'accession au logement, etc.", selon Marine Le Pen.
"Nous devons retrouver nos frontières nationales, et arrêter l'#immigration : les Français n'en peuvent plus." #DébatTF1#LeGrandDébatpic.twitter.com/t7rAfxynhB
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 mars 2017
Dialogue de sourds. "Vous croyez que les gens discutent de ça avant de partir ?", l'a interrompu Jean-Luc Mélenchon. "Mais bien sûr !", lui a rétorqué Marine Le Pen. "Bien sûr que non", a appuyé Jean-Luc Mélenchon. "Évidemment que oui : on les comprend qu'ils veuillent venir. Ils gagnent en France, parfois sans travailler, cinq fois ou dix fois plus que chez eux", a conclu la candidate d'extrême droite. Auparavant, Jean-Luc Mélenchon avait développé : "Nous devons traiter (les migrants, ndlr) quand ils sont là comme nous voudrions être traités si c'était nous qui étions chez eux. Si nous étions dans leurs conditions, alors nous partirions aussi."