Lundi, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a énoncé les grandes lignes du gouvernement pour la politique migratoire. Une politique sans coup de menton mais sans naïveté. Son intervention, sans annonce concrète, marque l’ouverture d’une réflexion sur les quotas. Et pour cause, même au sommet de l’Etat "personne ne sait comment mettre en œuvre ce que veut le président de la République au sujet de la politique migratoire", confie à Europe 1 un très proche d’Emmanuel Macron.
En fait, dans les coulisses du gouvernement personne n’arrive à trouver les mesures adéquates pour mettre en œuvre le principe édicté par le chef de l’Etat : fermeté - humanité - efficacité. Au sein même du cabinet présidentiel, à l’Elysée, comme au niveau du gouvernement, les approches se télescopent : entre les diplomates qui défendent les valeurs de l’accueil et de l’asile, et les préfets en faveur d’un tour de vis sécuritaire.
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Pas de nouvelle loi
"Chacun est dans son couloir et c’est compliqué", confie à Europe 1 un autre proche du président de la République. À ce jour, un seul point met tout le monde d’accord : il n’est pas question de présenter une nouvelle loi sur l’asile et l’immigration, ce serait ouvrir la boîte de Pandore à toutes les caricatures et les divisions dans la majorité.
Dans la coulisse d’un débat qui reste de pure forme sur l’immigration, Emmanuel Macron met la pression sur l’exécutif pour passer à une étape concrète. Mais à ce stade, force est de constater que la machine de l’Etat ne suit pas.