Cécile Duflot, co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée, a maintenu dimanche ses propos polémiques sur la déchéance de nationalité et le régime de Vichy et a accusé Manuel Valls d'avoir "falsifié" ses propos.
"Mes mots sont les reflet exact de ma pensée". La co-présidente du groupe écologiste avait souligné vendredi à l'Assemblée nationale que le dernier régime à avoir "massivement utilisé" la déchéance de nationalité avait été le régime de Vichy, déclenchant des huées dans les rangs socialistes et des critiques de Manuel Valls. "Non seulement mes mots sont le reflet exact de ma pensée, mais je les maintiens tous", a réagi Mme Duflot au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ajoutant que "ces mots se retrouvent quasiment dans les mêmes termes dans la tribune de Robert Badinter" publiée dans Le Monde vendredi. Selon elle, "quand on parle des valeurs, il faut pouvoir convoquer l'Histoire".
Manuel Valls a "monté une polémique". La députée de Paris a ensuite accusé "le Premier ministre de la France, Manuel Valls, d'avoir falsifié dans l'hémicycle ses propos et d'avoir monté une polémique (...) une cabale". "Je n'ai pas invoqué Vichy, j'ai rappelé l'histoire de la déchéance de nationalité", a souligné l'ex-ministre, martelant que Manuel Valls avait "menti sur les propos d'une parlementaire" de façon "indigne".
Interrogée sur François de Rugy, ancien membre d'EELV qui a demandé à ce qu'elle présente des "excuses", Cécile Duflot a manié l'ironie : "Il demande à ce que vous citiez son nom à la radio car il y a un remaniement dans trois jours, il fait le bon élève". "C'est un texte de manipulation et de tactique avec l'opposition", a accusé Cécile Duflot à propos de ce projet de révision constitutionnelle.