Anne Hidalgo avait menacé de quitter le Parti socialiste lors de la polémique sur la proposition de réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité, indique la maire PS de Paris dans une interview au magazine Society.
"Cela a constitué un élément de fracture". "Je n'ai pas du tout compris la proposition sur la déchéance de nationalité" pour les personnes condamnées pour terrorisme, indique la maire dans l'édition du quinzomadaire à paraître vendredi. "Pour moi, cela a constitué un élément de fracture. Venant de la gauche, qu'on en vienne à faire ça... D'ailleurs, à l'époque, j'avais dit à François Hollande : 'Si mon parti soutient cette mesure là, je quitterai ce parti'", dit-elle. "Le lendemain, il m'a répondu : 'Ne t'inquiète pas'. J'avais raison de m'inquiéter", poursuit l'élue. Dès le début l'an dernier de la polémique sur cette réforme, finalement abandonnée, la maire de Paris avait affirmé être "très opposée" au principe.
La conviction de François Hollande "n'est pas celle qui avait été placée dans l'élection". Anne Hidalgo indique, par ailleurs, que François Hollande, s'il ne manque pas de courage politique, "a une conviction, et (...) cette conviction n'est pas celle qui avait été placée dans l'élection. Je pense que sa conviction sur l'austérité est beaucoup plus proche de ce qu'il a fait, que de ce qu'il avait dit pendant la campagne présidentielle", ajoute l'élue. À propos du Premier ministre, Anne Hidalgo indique qu'"avec Manuel Valls, nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais nous avons une relation respectueuse. Nous sommes latins tous les deux, nous arrivons à nous dire les choses directement, même parfois frontalement. Mais je sais qu'il y a du respect mutuel".