"Les excuses de la majorité". Le premier secrétaire du Parti Socialiste Jean-Christophe Cambadélis a présenté mercredi les "excuses" de la majorité aux Français, pour n'avoir pas "convaincu la droite en générale et la droite sénatoriale en particulier" de voter le projet de révision constitutionnelle. "Nous présentons nos excuses aux Français. Nous n'avons pas convaincu la droite en général et la droite sénatoriale en particulier, de rentrer dans l'union nationale pour renforcer notre droit dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis au cours d'un point presse au siège du PS.
"Un triste spectacle". Au-delà de ces excuses, la droite est bien pour Jean-Christophe Cambadélis la principale responsable du "triste spectacle" offert aux Français d'une "représentation parlementaire incapable de faire la paix, même pour combattre efficacement le terrorisme". "Cette dérobade ne met pas en cause la lutte contre le terrorisme et l'efficacité de l'Etat et de ses services. Mais elle ne renforce pas notre défense juridique contre les recours des terroristes. Ce qui est pour le moins critiquable", a-t-il accusé.
"La droite responsable". "La droite sénatoriale pouvait en rester là (au compromis voté à l'Assemblée, ne comportant plus, à la demande du PS, la mention de la binationalité, ndlr). Elle a choisi un autre cheminement rendant impossible l'accord des deux assemblées", a regretté le premier secrétaire du Parti Socialiste. "Mieux, par la voix de deux responsables des Républicains, elle a refusé de voter simplement l'article 1, c'est-à-dire la constitutionnalisation de l'état d'urgence comme seul ordre du jour de la révision constitutionnelle", a-t-il expliqué.