Interrogé dans Europe Soir, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a regretté la cacophonie politico-médiatique qui a précédée l'annonce, mercredi en conseil des ministres, de l'inscription de la déchéance de nationalité dans le projet de réforme constitutionnelle. "Il fallait éviter les commentaires", a-t-il déclaré. "Lorsqu'un calendrier est fixé, tout ce qui concourt à commenter est risqué".
Cacophonie au sein du gouvernement. La semaine dernière, Manuel Valls lui-même avait confié sa réticence quant à la déchéance de nationalité, lors d'un déjeuner avec des journalistes. Sur une radio algérienne, Christiane Taubira avait même annoncé que la mesure ne figurerait pas dans le texte de réforme constitutionnelle. Dans le même temps, Ségolène Royal avait estimé sur Europe 1, lundi, qu'il ne fallait "pas y renoncer".
"On doit respecter des règles collectives. C’est le chef de l’Etat qui décide, et avant qu’il s’exprime on s’est exprimé à sa place", a regretté Stéphane Le Foll. "Tous ceux qui ont pu faire de la spéculation ont fait une erreur".
Taubira restera. Le porte-parole du gouvernement a réaffirmé que Christiane Taubira "aura à défendre le projet de loi aux côtés du Premier ministre".