"En l'état, je ne la voterai pas, parce que ce texte est inutile et que le symbole qu'il véhicule est dangereux". L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet accuse le président François Hollande de "tripatouiller la Constitution sur un coin de table" avec son projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour terrorisme, dans un entretien au Journal du dimanche.
"Là, on fait de la Constitution de circonstances". S'agissant de l'abandon de la référence aux binationaux pour la déchéance de nationalité, elle juge que "cela ne change rien en réalité" et qu'il s'agit d'un "rhabillage du même dispositif". "On dit souvent que ce n'est pas bien de faire des lois de circonstances. Là, on fait de la Constitution de circonstances. On ne peut pas jouer comme ça avec notre loi fondamentale", estime-t-elle encore.
"Hollande continue à faire le premier secrétaire"."Finalement", selon NKM, "François Hollande continue à faire le premier secrétaire" et "nous propose pour la Constitution ce qu'il a toujours fait pour le PS : une motion de synthèse qui cache, comme toujours, des désaccords". "Cela témoigne de la part de François Hollande beaucoup de désinvolture et un grand cynisme".