L'état d'urgence prolongé. L’Assemblée nationale a voté lundi soir l’article 1er du projet de révision constitutionnelle qui vise à inscrire dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence. C'est la première étape d'une semaine de débats qui s'annonce particulièrement longue. Des débats "qui ne sont pas des débats de fond" pour Didier Guillaume, le président du groupe PS au Sénat qui était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach mardi matin. Il affirme en effet, "qu’entre le 16 novembre, le moment où le président de la République a lancé la révision constitutionnelle, et aujourd’hui, il n’y eu que des discussions, des débats qui ne sont pas des débats de fond. C’étaient des débats politiciens". Didier Guillaume souhaite donc que les parlementaires cessent de "prendre en otage la réforme constitutionnelle" pour enfin, écouter les Français qui "n'en peuvent plus. Ils veulent que le pays soit en marche, qu’on évite de nouveaux attentats donc il faut voter vite et passer à autre chose", explique-t-il. Et c'est d'ailleurs ce mardi au tour du Sénat de voter pour ou contre le prolongement de l’état d’urgence. Didier Guillaume espère donc qu'il y aura une large majorité en faveur du prolongement.
"J'espère que le Sénat ne va pas bloquer le texte". Le 16 mars, le Sénat va se pencher sur la déchéance de nationalité, le sujet qui fâche et qui divise toute la classe politique. Comme pour l'état d'urgence, Didier Guillaume souhaite son adoption à une large majorité. "J’espère que le Sénat ne va pas bloquer le texte. Et que l’Assemblée, comme je le pense, va voter demain à plus de trois cinquième la révision constitutionnelle voulue par le président, va voter la déchéance de nationalité pour tous les terroristes. On parle de terroristes. Des gens qui veulent abattre notre modèle, abattre la France ! Ces gens n’ont rien à faire dans la communauté nationale", explique le sénateur de la Drôme.
"Tout le monde doit prendre ses responsabilités". Pour Didier Guillaume, il est absolument nécessaire que tous les hommes politiques prennent leurs responsabilités sur ce sujet car, il l'explique, "des risques d’attentats sont encore présents et les Français sont inquiets". Impossible donc, d'arrêter le projet de déchéance de nationalité. Il doit être adopté selon lui car, "quand on est responsable politique, on s’occupe de l’intérêt supérieur du pays et l’important c’est que la réforme constitutionnelle soit votée. J’en appelle à la responsabilité de la droite et de la gauche, c’est l’unité nationale qui est essentielle aujourd’hui", insiste-t-il.