Manuel Valls a indiqué mardi qu'il ferait "des propositions" mercredi devant la commission des Lois sur l'"écriture" de l'article 2 de la révision constitutionnelle concernant la déchéance de nationalité pour les personnes convaincues de crimes terroristes.
Le rassemblement "le plus large". "Je ferai demain des propositions, après toute cette phase de consultations pour permettre (...) le rassemblement le plus large", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. "Le rassemblement le plus large qui doit se faire avec le souci de respecter pleinement l'engagement du président de la République pris devant les Français (...) et de faire en sorte que cette écriture, cet article 2, comme l'autre, rassemble le plus largement", a-t-il poursuivi en réponse à une question du député PRG Roger-Gérard Schwartzenberg.
Valls se dit "à l'écoute". "Il revient à vous, parlementaires, représentants de la Nation, de décider in fine", a poursuivi le chef du gouvernement qui défendra, fait rare, lui-même le texte de révision constitutionnelle devant le Parlement. "C'est le rôle du Parlement, cette responsabilité, celle du Constituant en l'occurrence, je sais que chacun sur ces bancs la mesure pleinement", a-t-il ajouté, estimant qu'il n'était "aucunement dans l'intention du président de la République, du gouvernement, de viser telle ou telle catégorie de citoyens". "Je suis à l'écoute de tous ceux qui peuvent se sentir concernés, je veux rappeler que nous ne visons qu'une seule catégorie de citoyens, une seule : les terroristes qui par leur crime déchirent le lien qu'ils ont pu établir avec la nation", a insisté Manuel Valls.