Déconfinement : pour Jean-François Copé, Emmanuel Macron "a décidé tout seul"

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Jean-François Copé, actuel maire de Meaux (LR), en Île-de-France, a critiqué le manque de coopération de l'exécutif avec les élus locaux pour élaborer la stratégie de déconfinement, lundi soir sur Europe 1. "On a un président de la République qui a décidé tout seul. Mais c’est lui qui en assumera la responsabilité politique et juridique", a assuré l'ancien ministre. 
INTERVIEW

Alors que le déconfinement approche, le ton montre entre les élus locaux et le gouvernement. Jean-François Copé, maire LR de Meaux, en Île-de-France, s'en est vivement pris à la gestion du gouvernement, et en particulier à Emmanuel Macron, lundi soir sur Europe 1. "On a un président de la République qui a décidé tout seul, je suis républicain donc je vais appliquer les consignes gouvernementales. Mais c’est lui qui en assumera la responsabilité politique et juridique, et pas les maires", a taclé l'ancien ministre. 

"Ce gouvernement redécouvre les maires quand il a un problème. La vérité c’est qu’il ne fait rien avec les maires : on nous a tout imposé d’en haut, on n’a été associé à aucune décision. On subit chaque jour les ordres et les contre-ordres. Tout cela est totalement désorganisé, on attend le dernier moment pour comprendre la doctrine", a poursuivi Jean-François Copé. 

"J'ai rarement vu un tel décalage entre Paris et les élus locaux" 

Jean-François Copé, très critique envers le gouvernement, n'a malgré tout pas signé la lettre ouverte de plus de 300 maires d'Île-de-France, dont Anne Hidalgo, qui refusent de rouvrir les écoles dans leurs villes. "Je trouve que ce texte est beaucoup trop agressif sur la forme envers le gouvernement. Nous sommes à un moment où les Français ne veulent pas de polémiques entre élus. Sur le fond, je ne suis pas favorable à ce que le principe soit le report du retour à la vie normale le 11 mai. Je mesure que les difficultés sont considérables, mais je n’ai qu’un objectif : concourir à la réussite du déconfinement à Meaux", a-t-il expliqué. 

"L’objectif est d’être prêt d’ici le mardi 12 mai. Mais j’espère que le gouvernement va préciser les choses, parce que pour le moment c’est un grand désordre. L’Education nationale a envoyé un document de 60 pages bourré de contradictions", a assuré l'ancien ministre. "Ce sont les joyaux de la technocratie française dans ce qu’elle peut avoir de pire. J’ai rarement vu un tel décalage entre Paris et les élus locaux", a conclu Jean-François Copé.