Il reste à peine plus de trois semaines aux candidats à la primaire de la droite avant le premier tour, le 20 novembre. L'heure est donc à la mobilisation générale. Et dans certains camps, l'urgence se fait sentir plus que dans d'autres...
Covoiturage entre sarkozystes. C'est le cas chez Nicolas Sarkozy, qui sera à Marseille jeudi pour rencontrer des policiers, puis donner un meeting. L'ancien président est toujours distancé dans les sondages par son grand rival, Alain Juppé, qui donnera une réunion publique le même soir à une soixantaine de kilomètres de lui seulement, à Toulon. Pour inverser la tendance et faire en sorte que pas une voix ne manque le 20 novembre, son équipe déploie des trésors d'imagination. Les soutiens de l'ancien président ont ainsi reçu, mercredi, un mail qui propose du covoiturage entre sarkozystes. "Son message porte en zone rurale", assure un fidèle. "Il faut que les gens aillent voter, même si c'est à 30 kilomètres."
Les élus locaux mobilisés. Un membre de l'équipe suggère également d'aller faire la promotion de la primaire dans les maisons de retraite. Et les élus locaux qui soutiennent l'ancien président sont aussi mis à contribution pour activer leur réseau et faire des meetings. Ainsi, une vingtaine de lieutenants de Nicolas Sarkozy vont quadriller la France d'ici au premier tour, avec quelque 150 réunions publiques organisées.
Trois meetings par semaine. Le candidat lui-même compte appuyer sur l'accélérateur. Après le deuxième débat, jeudi 3 novembre, il passera à trois meetings par semaine. Il sera notamment dans son ancien fief de Neuilly-sur-Seine le 7 novembre, à Lyon le 9 et viendra défier Alain Juppé à Bordeaux le 12. Du terrain, du terrain et encore du terrain, voilà le credo des sarkozystes. Car l'un d'eux l'avoue : il est "décontenancé par des sondages catastrophiques alors que, sur le terrain, cela se passe bien".