Après la défaite de Valérie Pécresse à l'élection présidentielle, son parti, Les Républicains, essaie de rebondir. Les ténors de la droite ont désormais les yeux tournés vers les législatives. Des élections en forme de couperet pour LR qui joue très gros au mois de juin. Le parti veut rester ambitieux malgré la claque reçue à la présidentielle.
Miser sur l'ancrage local
Si personne n’exclut des bonnes surprises, la droite vise d’abord et surtout la réélection du maximum de députés sortants. 80 élus sur les 101 actuels, devraient ainsi remettre leur siège en jeu. Parmi les sources d’espoir : l’ancrage local, que beaucoup de députés feront valoir comme argument principal, et la très grande hostilité de certains électeurs envers Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, qui pourrait jouer en faveur des Républicains en cas de duel au second tour.
Mais la grande inconnue à ce stade, c’est le nombre de députés LR qui pourraient basculer dans la future majorité. Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs en discussion, parfois avancées, avec les proches d’Emmanuel Macron. "Après le second tour, ça va tomber comme des dominos", anticipe un connaisseur du parti.
Éviter la débâcle du Parti socialiste
Plusieurs cadres misent ainsi sur une vingtaine de départs d’élus en cas de réélection du président sortant. Une inquiétude partagée par ceux qui se disent sûrs de rester. "Si on garde 50 députés, ce sera déjà pas mal", lâche un conseiller, qui, comme beaucoup, aimerait éviter la débâcle du Parti socialiste, passé de 258 à 30 députés entre 2012 et 2017.