Dans un entretien accordé au "Figaro" ce jeudi, Bruno Retailleau adresse un ultimatum au gouvernement sur la question du dérapage budgétaire du pays. Le président du groupe Les Républicains au Sénat n'hésite pas à brandir la menace d'une motion de censure si l'exécutif n'agit pas.
Trois jours après l'annonce du dérapage budgétaire de la France, Bruno Retailleau met la pression sur l'exécutif. Dans les colonnes du Figaro ce jeudi, le président du groupe Les Républicains au Sénat va même jusqu'à brandir la menace d'une motion de censure si le gouvernement n'est pas en mesure d'améliorer la situation des finances publiques.
"Soit vous redressez la barre, soit vous quittez le navire", déclare le sénateur, en guise d'ultimatum. Les Républicains menacent donc clairement de provoquer la démission du gouvernement en déposant leur propre motion de censure. Les voix des 61 députés LR, ajoutées à celles des oppositions auraient de fortes chances de faire tomber l'équipe de Gabriel Attal .
"Nous avançons en terrain miné"
L'éventuel recours à cette arme fait d'ailleurs trembler la majorité, même si Bruno Retailleau laisse une petite porte de sortie au gouvernement en l'appelant à déposer un budget rectificatif d'ici à l'été pour équilibrer au plus vite les finances publiques.
>> LIRE AUSSI - Le gouvernement doit s'occuper «enfin sérieusement» des dépenses publiques, estime le gouverneur de la Banque de France
Un scénario que l'exécutif cherche pour le moment à éviter car il l'exposerait également au risque du vote d'une motion de censure, en cas d'utilisation du 49.3 pour faire adopter le texte. "Dans tous les cas de figure, face à l'équation budgétaire, nous avançons en terrain miné", résume un poids lourd de la majorité.