Le déjeuner entre François Hollande et Manuel Valls s'est tenu "dans une ambiance tout à fait cordiale et studieuse", a déclaré l'entourage du chef de l'Etat, en ajoutant que l'action de l'exécutif pouvait se poursuivre sereinement. Le président de la République et son Premier ministre "ont parlé de la situation politique à gauche, comme ils le font à chaque fois qu'ils ont ce déjeuner", soit chaque semaine, a ajouté la source, qui, à la question de savoir si les propos du Premier ministre au Journal du dimanche avaient été évoqués, a répondu : "pas à ma connaissance".
Manuel Valls, futur candidat à la primaire de la gauche ? Manuel Valls a laissé entendre dans cet entretien qu'il pourrait affronter le président lors de la primaire de la gauche en janvier, des propos susceptibles de plonger l'exécutif dans une crise. Priée de dire si l'action de l'exécutif pouvait se poursuivre sereinement, la source a répondu : "bien entendu." Après les déclarations de Manuel Valls, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, avait demandé une "explication claire et franche" entre les deux hommes et exclu que Manuel Valls puisse rester Premier ministre s'il se présentait face à François Hollande.
"Le détail de leur conversation leur appartient". Selon l'entourage du président, au cours de ce déjeuner qui a duré "un peu moins de deux heures, comme à l'accoutumé", les deux têtes de l'exécutif ont fait "bien évidemment un tour d'horizon de la situation politique à la suite de la primaire de la droite et du centre" mais ont évoqué aussi "la situation politique à gauche comme ils le font à chaque fois lors de ces déjeuners" et "l'élection présidentielle".
Quant à savoir si les deux hommes avaient évoqué l'interview du Premier ministre au Journal du dimanche, l'entourage du chef de l'Etat a ajouté que "le détail de leur conversation leur appartient".
La gauche divisée. Le chef de l'Etat, impopulaire et affaibli, doit annoncer dans les jours qui viennent s'il brigue ou non un second mandat. A cinq mois de l'élection présidentielle, la gauche avance divisée alors que la droite vient de choisir François Fillon comme candidat, à l'issue d'une primaire populaire et incontestée.