"L'intérim n'est pas possible pour les questions de sécurité", et il doit être le cas échéant "le plus court possible", a estimé jeudi François Hollande à propos de celui assuré par le Premier ministre Édouard Philippe après la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
"Aujourd'hui c'est le 60ème anniversaire de la Constitution de 1958. Pendant toutes ces décennies, des différends au sommet de l'État et des démissions spectaculaires, il y en a eu. Qu'est-ce qui est inédit dans ce qui vient de se produire ? C'est sûrement la chronique de la crise et son apparent dénouement", a déclaré l'ex-chef de l'État sur Public Sénat.
#TDInfos@fhollande#CollombDemission : "Ce qui est inédit, c'est la chronique de la crise (...) L'intérim n'est possible pour la sécurité." pic.twitter.com/RZvbC1KJQv
— Public Sénat (@publicsenat) 4 octobre 2018
"Quand il y a des démissions, c'est toujours une épreuve pour le chef de l'État". "Car ce qui, à mes yeux, ne peut pas être compris, c'est que le ministère de l'Intérieur ne connaisse pas aujourd'hui le nom de son titulaire. L'intérim n'est pas possible pour les questions de sécurité, il doit donc être le plus court possible, et je veux croire que dans les heures qui viendront, le nom du prochain ministre de l'Intérieur sera connu", a ajouté François Hollande.
Interrogé pour savoir si Emmanuel Macron était dans ces circonstances affaibli, François Hollande a estimé que "quand il y a des crises, des démissions, c'est toujours une épreuve pour le chef de l'État". Mais, a-t-il nuancé, "soyons aussi conscients que ces événements peuvent se produire". "Qu'est-ce qu'ils révèlent ? L'avenir le dira", a-t-il ajouté.