Édouard Philippe a estimé mercredi, au sujet d'Emmanuel Macron et du général Pierre de Villiers, que "chacun est dans son rôle" dans "l'affaire" ayant conduit à la démission du chef d'état-major des armées.
"Le président de la République est l'autorité en la matière". "Dans cette affaire, chacun est dans son rôle", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. "Le général de Villiers a exprimé un désaccord. Il a parfaitement le droit d'exprimer un désaccord avec le chef des armées", a-t-il dit, en référence aux critiques du chef d'état-major contre les coupes budgétaires. "Mais comme un militaire, avec honneur, il ne peut pas contester les choix faits par son chef. Il a donc tiré les conséquences du désaccord qu'il avait lui-même exprimé", a poursuivi Édouard Philippe, en soulignant que le président de la République est, pour sa part, "l'autorité en la matière et exprime les choix portés par l'autorité légitime".
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"Salut républicain" au successeur. "Je ne pense pas que dans cette primauté du politique sur le militaire, il y ait quelque chose qui fondamentalement puisse choquer cette Assemblée nationale", a encore insisté le Premier ministre, qui répondait à une interpellation du président du groupe Nouvelle Gauche, Olivier Faure. Ce dernier avait tenu en préambule à sa question à "rendre un hommage appuyé au général", déclenchant une salve d'applaudissements à gauche et à droite. Édouard Philippe a en retour lui-même adressé un "salut républicain" au général de Villiers comme à son successeur le général François Lecointre, à qui il a souhaité "beaucoup de succès dans ses fonctions". "Vous savez comme moi qu'il est lui aussi un remarquable officier de l'armée française, qui lui fait honneur", a souligné le Premier ministre.
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— LCP (@LCP) 19 juillet 2017
Les engagements budgétaires réaffirmés. Édouard Philippe a également réaffirmé que "les engagements pris par le président de la République" en matière budgétaire pour la Défense "seront tenus". Emmanuel Macron a promis d'augmenter le budget défense en 2018, à 34,2 milliards d'euros contre 32,7 milliards cette année, soit, selon Edouard Philippe, "une progression considérable en volume, une progression plus rapide que la progression du PIB et de l'inflation".