Une seule phrase, lâchée en petit comité, résume l'opinion d'Emmanuel Macron sur la primaire de la gauche, dont le second tour a lieu dimanche. Pour l'ancien ministre de l'Économie, "cette primaire a été conçue pour que rien n'en sorte. Ce sera, je pense, assez réussi", ironise-t-il avant même de savoir qui sera désigné entre Benoît Hamon, arrivé en tête au premier tour, et Manuel Valls, second.
"Vachettes avant la corrida". Devant ses proches, il compare le scrutin à "une course de vachettes avant la corrida" que serait l'élection présidentielle. Le candidat d'En Marche ! torpille le principe même des primaires, comparées à "la dialyse des partis politiques", autant pour le Parti socialiste que pour Les Républicains. "Ils comptent dessus pour définir une ligne claire, recruter des militants et choisir un chef. Tout ce qu'ils sont incapables de faire", conclut froidement l'ancien ministre de François Hollande.
A la recherche d'une stature présidentielle. Depuis son arrivée à Beyrouth, au Liban, Emmanuel Macron refuse officiellement de commenter un exercice auquel il n'a jamais cru. Il préfère en revanche parler de la crise syrienne, des réfugiés, du Proche-Orient, autant de sujets abordés pour peaufiner une stature présidentielle. Et continuer son pari : une aventure en solo en vue de l'élection présidentielle, le seul scrutin qui trouve grâce à ses yeux.