Bien installé en tête des sondages, rien ne semble pouvoir arrêter Jordan Bardella. Pourtant, la tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, se veut prudente, obsédée par l'importance de la participation. L'annonce répétée de sa victoire pourrait participer à démobiliser son électorat.
Autre risque, la dispersion du vote à droite chez Marion Maréchal (Reconquête) ou François-Xavier Bellamy (LR). Certains électeurs pourraient ainsi être tentés de leur apporter leur voix au regard de l'importance de l'avance confortable du patron du RN dans les intentions de vote. Alors, ce dimanche 2 juin, dans l'après-midi, Jordan Bardella devrait marteler ses deux mantras : la défense du pouvoir d'achat et la lutte contre l'immigration.
Une mécanique bien huilée
Marine Le Pen parlera juste avant lui dans une répartition des rôles désormais bien huilée. À elle le discours social, à lui l'adresse aux catégories plus aisées, avec un discours jugé davantage en phase avec les milieux économiques. Reste que pour gagner, le parti compte sur son électorat historique. Jordan Bardella a labouré cette semaine les terres frontistes, vendredi dans le Var, samedi dans le Vaucluse, pour tenter de continuer à creuser l'écart avec la liste de Valérie Hayer.