La visite en France du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est conclue mardi avec la signature de 19 protocoles d'accord entre des entreprises françaises et saoudiennes pour une valeur totale de plus de 18 milliards de dollars.
Total, Suez, ou encore Veolia parmi les élus. Ces lettres d'intention concernent des secteurs industriels comme la pétrochimie et le traitement de l'eau, mais aussi du tourisme, des activités culturelles, de la santé et de l'agriculture, a indiqué dans un communiqué le forum d'affaires franco-saoudien, une conférence de dirigeants d'entreprises et de représentants des deux gouvernements.
Le projet pétrochimique conclu entre le français Total et le saoudien Aramco apparaît comme l'un des accords les plus importants. L'investissement, estimé à environ 5 milliards de dollars, permettra de développer un site à Jubail, dans l'est du pays, où se trouve déjà la plus grosse raffinerie de Total dans le monde.
Les groupes Suez, Veolia, Schneider Electric, Safran, Orange et JCDecaux font aussi partie des élus, et le fonds d'investissement franco-saoudien Five Capital (filiale de la Caisse des dépôts) a annoncé ses deux premiers investissements avec Webedia et Suez.
Le prince hériter veut libéraliser l'économie. La visite de Mohammed ben Salmane s'inscrit dans sa campagne de séduction auprès des Occidentaux pour attirer des investissements étrangers. Le prince héritier veut mettre en place un plan de réforme baptisé "Vision 2030", conçu pour libéraliser et moderniser l'économie du royaume, encore trop dépendante du pétrole. Lundi, l'Élysée a confirmé qu'Emmanuel Macron se rendrait "en fin d'année" en Arabie Saoudite pour y signer des contrats. "Les deux dirigeants vont travailler sur un document stratégique qui sera prêt d'ici à la fin de l'année, d'où procéderont des contrats qu'Emmanuel Macron ira signer en fin d'année en Arabie Saoudite", avait indiqué à la presse l'entourage du chef de l'État.