Des candidats aux législatives de tous bords se plaignent que leurs adversaires de La République en marche! refusent de débattre avec eux dans l'entre-deux-tours, soupçonnant une "consigne nationale", ce dont le parti d'Emmanuel Macron s'est défendu mercredi auprès de l'AFP.
Interrogations du FN et de LFI. Mardi soir, à Soissons, dans l'Aisne, la présidente du FN et candidate dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen, a accusé les candidats de la majorité présidentielle de "refuser" les débats, s'interrogeant sur l'existence d'une "consigne nationale".
Même son du cloche du côté de La France insoumise. "Partout où nous sommes au deuxième tour, nous avons proposé un débat aux candidats En Marche!. Aucune réponse. Je renouvelle la demande", a dit mardi sur France Inter la coordinatrice du Parti de gauche, Danielle Simonnet, candidate dans la 6ème circonscription de Paris.
Plusieurs dizaines de cas. "Silence radio" également du côté du secrétaire d'État Mounir Mahjoubi, selon la candidate LFI de la 16ème circonscription de Paris, Sarah Legrain. Olivier Faure (PS), Sergio Coronado (EELV), Olivier Dussopt (PS), Guillaume Larrivé (LR), Gaëtan Dussausaye (FN) ont également déploré le refus de débattre de leur adversaire de deuxième tour.
Le journal Libération affirme avoir recensé plusieurs dizaines de cas similaires. Interrogés par la presse nationale ou locale, les candidats REM mettent souvent en avant des contraintes d'agenda, l'agressivité supposée de leur adversaire ou leur envie d'aller plutôt sur le terrain.
"Il n'y a pas de consigne nationale". La République en marche! assure de son côté qu'il "n'y a pas de consigne nationale". "On les a plutôt incités et encouragés", en mettant à leur disposition des "fiches" leur permettant de se préparer "à la fois sur la forme et le fond". "Ce serait contraire à l'esprit du mouvement de ne pas débattre", a dit le parti.
Des débats ont déjà eu lieu. Des débats télévisés ou radiodiffusés ont été organisés pour certaines circonscriptions, par exemple entre Nathalie Kosciusko-Morizet (LR) et Gilles Le Gendre (REM), entre François Ruffin (LFI) et Nicolas Dumont (REM), ou entre Najat Vallaud-Belkacem (PS) et Bruno Bonnell (REM).