Quelque 35 députés Les Républicains ont demandé lundi au gouvernement de "promouvoir la création d'un véritable plan de sauvegarde de l'abeille et des apiculteurs", dans une tribune parue sur le site internet du Monde. "Il nous faut agir maintenant, promouvoir la création d'un véritable plan de sauvegarde de l'abeille et des apiculteurs afin que nos enfants puissent encore assister à ce merveilleux miracle de la nature qu'est la pollinisation par les abeilles et déguster le bon miel de nos régions", écrivent les parlementaires qui s'inquiètent du taux de mortalité de l'insecte.
Décimées par le "syndrome de l'effondrement des colonies d'abeilles." Les abeilles contribuent à la pollinisation de 90% des principales cultures dans le monde. Mais ces dernières années, ces précieux animaux ont été décimés par le "syndrome de l'effondrement des colonies d'abeilles", un mal mystérieux. On accuse aussi bien les acariens, les pesticides, les virus que les champignons, voire la combinaison de plusieurs de ces facteurs.
Selon l'ONU, plus de 40% des pollinisateurs invertébrés, en particulier les abeilles et les papillons, sont menacés d'extinction. Les scientifiques ont prévenu que ce déclin vertigineux pourrait entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires et un risque de pénuries.
"Nous ne pouvons pas rester inactifs face à cette menace." "L'absence de réelles politiques internationales et régionales visant la surveillance et l'analyse du phénomène ne présage rien de positif concernant les suites à envisager", déplorent les signataires, parmi lesquels Éric Woerth, Robin Reda ou Emmanuelle Anthoine. "Malgré les appels des apiculteurs du monde entier et des associations de défense de l'environnement, les responsables politiques restent muets. Il nous faut pourtant agir avant qu'il ne soit trop tard", exhortent-ils encore.
"Nous demandons donc au gouvernement, en collaboration avec l'ensemble des acteurs de ce secteur, de prendre immédiatement des mesures. Nous ne pouvons pas rester inactifs face à cette menace", mettent-ils en garde. "La bataille sera dure mais nous ne pouvons pas la perdre", ajoutent-ils.