Appels au blocage de députés et de leurs familles, permanences taguées, publication de leurs adresses personnelles… Ces derniers jours, plusieurs députés La République en Marche sont dans le collimateur de certains "gilets jaunes".
"Où est-ce que ça va s'arrêter ?" D'abord ciblé sur les réseaux sociaux, Christophe Lejeune, député de Haute-Saône, a même été pris à partie jusqu'à la porte de son domicile. "Ils étaient une vingtaine à venir sonner et tambouriner pour que je leur ouvre. Eu égard au nombre, aux propos 'Macron démission', 'députés dehors', j'ai bien sûr immédiatement appelé la gendarmerie et monsieur le préfet", raconte-t-il au micro d'Europe 1. Aujourd'hui, il craint une escalade de la violence dans le mouvement. "Ce qui est terrible, c'est que vous vous dites : où est-ce que ça va s'arrêter ? On touche aux familles là !"
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Des actes que les partis doivent condamner. Le député a décidé dans la foulée de suspendre ses déplacements, au moins jusqu'à la fin du week-end. D'autres ont déposé plainte. Un parlementaire de la majorité relativise toutefois, assurant qu'il ne s'agit là que de quelques cas isolés. S'il ne faut "pas généraliser" selon lui, il serait tout de même bon que les partis, du FN à La France insoumise, condamnent ces agissements.
Mobiliser des forces de sécurité. De son côté, le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) a condamné jeudi ces "menaces" et "actes d'intimidation" de "gilets jaunes" envers des députés de la majorité, tout en appelant le gouvernement à "mobiliser autant que de besoin les forces de sécurité". "Seul le respect de notre démocratie et de ses lois peut permettre que s'organisent, dans l'écoute et le respect, les conditions du dialogue", a plaidé le titulaire du perchoir.