Emmanuel Macron pourrait bientôt être rejoint par des poids lourds du gouvernement : ils ne se sont pas encore publiquement prononcés, mais ils ne soutiennent pas Benoît Hamon. On parle de Stéphane Le Foll, ou encore de Jean-Yves Le Drian par exemple. Le Menhir Breton serait sur le point de basculer en faveur du candidat d'En Marche!. Les couloirs du ministère ultra-sécurisé de la Défense bruisse de cette rumeur et met en effervescence l’équipe d’Emmanuel Macron. Plus que tous les autres, le soutien du ministre de la Défense est fortement attendu par l'ancien ministre de l'Economie.
Le Drian pour palier LE point faible de Macron. Très engagé pour l’éducation, très crédible sur l’Europe, à l'aise sur les questions économiques, Emmanuel Macron a un point faible : le régalien. Le renfort de Jean-Yves Le Drian, ministre le plus populaire du gouvernement, celui auquel les Français accordent leur plus grande confiance, constituerait un soutien de poids. Et les signaux sont favorables : le patron de la Bretagne a protégé des foudres du parti dans sa région les socialistes ralliés à la bannière du félon. Plusieurs de ses proches ont déjà franchi le pas. Et, dans son sillage, on parle de Stéphane le Foll, pourquoi pas de Michel Sapin ou encore parmi les poids lourds de la gauche, de François Rebsamen. Tous des amis de François Hollande.
La droite critique "l'héritier" de François Hollande. N’y a-t-il pas un côté "héritier de François Hollande" qui risquerait de se retourner contre Emmanuel Macron ? Si. D’ailleurs, la droite lui a déjà accolé cette étiquette de l’héritier pour caractériser son programme économique jugé dans la continuité du quinquennat. Si les compagnons de route de François Hollande le rejoignent, Emmanuel Macron aura du mal à se débarrasser de ce statut. Et ce ne sera pas la seule complication : quand on prétend incarner le renouveau, la rupture avec la vieille politique, c’est délicat d’accueillir les barons du PS, ces grands élus régionaux qui incarnent tout ce qu’Emmanuel Macron a combattu, le système politique des partis.
Un héritier, rattrapé par les éléphants et qui enfin va pencher furieusement à gauche. le positionnement central revendiqué par le candidat d’En Marche "et droite et gauche" va finir par être déséquilibré, et finir "à gauche toute". C’est un angle d’attaque que la droite autour de François Fillon a déjà commencé à décliner pour retenir son électorat. François Bayrou, figure haïe par une partie de la droite bientôt rejoint par des éléphants socialistes... A trop lester Macron, tous ces poids-lourds peuvent aussi finir par le faire couler.