Le torchon brûle toujours entre les élus locaux et le gouvernement. Et personne ne semble prêt à éteindre le feu. Pour protester contre l'abandon de l'État, 10.000 maires de communes rurales ont en effet prévu de ne pas transmettre à la préfecture les résultats des élections européennes, en mai 2019.
"L'État affaiblit les communes". "Normalement, chaque maire prend sa voiture et va à la gendarmerie la plus proche avec son enveloppe. Là, ce sera à l'État de prendre sa voiture", promet sur Europe 1 le président des maires ruraux de l'Essonne, Yvan Lubraneski.
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"On s'était un petit peu calmés pendant un an face au rouleau-compresseur de l'État, qui depuis de nombreuses années affaiblit les communes, alors qu'elles sont une vraie richesse pour notre pays... On a tout simplement décidé de passer à l'action", détaille ce maire sans étiquette de la commune des Molières, qui abrite 2.000 habitants, dans l'Essonne. Mais celle-ci ne "nuira pas au citoyen", assure-t-il au micro de Matthieu Belliard. Les bureaux de vote seront donc tenus, les résultats proclamés, puis affichés. Mais pas transmis.
D'autres actions à prévoir. "Les communes vont s'inscrire au fur et à mesure", précise encore Yvan Lubraneski. Et l'élu de prévenir : des actions, "Il y en aura d'autres".