Interrogé sur son choix d'accorder une interview à un média américain après son discours devant l'ONU, Emmanuel Macron a vertement répondu à une journaliste française.
Les médias français sont "totalement narcissiques" : Emmanuel Macron a répondu sèchement mardi à une journaliste qui lui demandait pourquoi il avait choisi, pendant sa visite à l'ONU, de s'exprimer d'abord sur la chaîne américaine CNN plutôt que sur un média français. "Je vous remercie pour cette question de fond", a ironisé le président, lors d'une conférence de presse donnée après son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Trop dans la communication. "Peut-être parce que les médias français s'intéressent trop à la communication et pas assez au contenu", a-t-il accusé. "Je m'exprimerai devant les médias français, mais quand je vois le temps passé, depuis quatre mois, à ne commenter que mes silences et mes dires, je me dis que c'est un système totalement narcissique", a-t-il jugé.
Diplomatie, grogne sociale et vie de couple chez CNN. "Je suis aux Nations unies et une journaliste a proposé de faire une interview sur ma politique diplomatique, je l'ai faite", a-t-il fait valoir. "J'ai donné plusieurs interviews à des médias français. Mais compte tenu de la gravité des sujets, parlons des défis de la planète et arrêtons de parler de manière circulaire de la communication", a-t-il conclu. Dans une interview mardi à CNN International, il a répondu sur sa diplomatie mais aussi sur la grogne sociale en France et sa baisse dans les sondages, de même que sur le couple qu'il forme avec son épouse Brigitte.
Plus présent dans les médias. Depuis son élection, le président français a plusieurs fois critiqué vertement la presse française qui lui reprochait de refuser de répondre à ses questions. Depuis quelques semaines, il s'exprime un peu plus dans les médias. Lors de son discours à l'ONU, Emmanuel Macron a plaidé pour la liberté de la presse dans le monde et réclamé la nomination d'un représentant des Nations unies chargé de la défendre. "J'appelle à la désignation d'un représentant spécial des Nations unies pour la protection des journalistes dans le monde car rien ne saurait justifier la réduction de la liberté de la presse", a-t-il déclaré.