Le député Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu et le sénateur du même parti Stéphane Ravier ont annoncé mercredi avoir chacun déposé une proposition de loi pour interdire les péages urbains, que le gouvernement propose d'installer à l'entrée des villes pour réduire la pollution. "Cette inquisition fiscale (...) est une volonté supplémentaire de taxer toujours plus, sous couvert d'écologisme, qui est devenue une véritable doctrine. On essaie une fois de plus de culpabiliser les Français", a estimé lors d'une conférence de presse le sénateur de Marseille Stéphane Ravier.
Le RN se joint à la mobilisation du 17 novembre. "Trop c'est trop. Les Français sont de plus en plus considérés comme des vaches à lait, et encore faudrait-il qu'il y ait du lait", a-t-il ajouté, dénonçant en outre le "racket du gouvernement" dans la hausse des prix des carburants, contre laquelle le RN va manifester le 17 novembre. "Il s'agit d'empêcher les Français de circuler librement. On va créer par ces péages urbains une inégalité entre les citoyens. Les plus pauvres risquent de ne plus pouvoir se rendre en centre-ville", selon Stéphane Ravier.
"Des frontières à l'intérieur du pays". Sébastien Chenu, député du Nord, a pointé une contradiction des "dirigeants qui s'opposent à réorganiser des frontières nationales, (mais) créent des frontières à l'intérieur du pays, souhaitant séparer les compatriotes des villes de ceux de la ruralité et de la périphérie". Le prochain projet de loi sur les transports prévoit un mode d'emploi pour aider les élus locaux à mettre en place des péages urbains, dont les prix seront "plafonnés", selon le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.