Deux Français sur trois gardent un bon souvenir des années durant lesquelles François Mitterrand, disparu il y a tout juste 20 ans, était président de la République, mais ils sont nettement moins nombreux qu'il y a cinq ans, selon un sondage Ifop diffusé mardi.
Moins d'opinions positives. Si 65% des d'entre eux ont un "bon souvenir" des années Mitterrand (1981-1995), ils étaient 74% à exprimer une opinion positive en décembre 2010. Selon cette enquête pour Paris Match, 28% des personnes interrogées ont un "mauvais souvenir" de l'époque, contre 22% il y a cinq ans.
Les sympathisants FN, plutôt nostalgiques des années Mitterrand. Si 89% des sympathisants de gauche, et 93% du seul Parti socialiste, ont un bon souvenir de la présidence Mitterrand, seuls 47% de ceux de droite, et 40% des proches des seuls Républicains, partagent cet avis. La surprise vient des 55% de sympathisants du Front national qui avouent une nostalgie pour François Mitterrand, disparu le 8 janvier 1996.
Congés payés et abolition de la peine de mort. Parmi les événements liés à sa présidence, les Français placent par ordre d'importance la 5e semaine de congés payés (54%) devant l'abolition de la peine de mort (49%) et la retraite à 60 ans (47%). Lors de la précédente enquête, en 2010, l'abolition de la peine de mort (53%) devançait la retraite à 60 ans (52%) et la 5e semaine de congés payés (47%).
Chirac et Sarkozy plus proches de Mitterrand. Enfin, parmi ses trois successeurs à l'Élysée, les personnes interrogées estiment Jacques Chirac le "plus proche" de Mitterrand "sur le plan des valeurs et des principes" (47%) et "en matière de connaissance de la France et de ses terroirs" (71%). François Hollande obtient respectivement 35% et 18% de réponses positives. S'agissant de "la volonté de changer et réformer le pays", c'est Nicolas Sarkozy (41%) qui est jugé le plus proche de Mitterrand, devant François Hollande (33%) et Jacques Chirac (26%).
Enquête réalisée en ligne les 28 et 29 décembre, auprès d'une échantillon de 1.014 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.