Invité du Club de la presse, Axel Kahn, généticien et essayiste, a jugé que François Hollande avait peu à gagner avec l'émission "Dialogues citoyens", jeudi soir sur France 2.
Jeudi soir, François Hollande va tenter une nouvelle fois de reconquérir l'opinion publique grâce à l'émission "Dialogues citoyens", sur France 2, durant laquelle il sera interrogé par des journalistes et un panel de Français. "Il ne faut pas en attendre monts et merveilles", prévient Axel Kahn, qui avait signé en février dernier avec Martine Aubry et Daniel Cohn-Bendit notamment, une tribune intitulée "Trop, c'est trop", publiée dans Le Monde, critiquant la politique du chef de l'Etat.
"Une telle émission peut faire du mal". "Ce genre de grand-messe télévisuel n’a jamais considérablement fait bouger les lignes", précise sur Europe 1 le généticien et essayiste. "Je me rappelle très bien que, lors du débat entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, François Hollande l’avait emporté. Il n’empêche que quand on regardait l’évolution des votes, ça n’avait pas bougé d’un iota. Et pourtant la différence était extrêmement forte". "La seule fois où une prestation a eu un effet très important, c’était le débat entre Giscard et Mitterrand (en 1974, ndlr). En revanche, une telle émission peut faire du mal. Il y a plus à perdre qu’à gagner", explique Axel Kahn.
Le tweet de Trierweiler, "moment du désamour". Le président de la République, qui a tout essayé en matière d’émission télévisée depuis 2012, compte sur l'émission de jeudi pour reconquérir une opinion qui lui reste très défavorable, à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle. "Je me suis rendu compte que le niveau de son impopularité est incroyable", continue Axel Kahn, qui date le "moment du désamour" au moment "des législatives, avec ce fameux tweet de sa compagne de l’époque pour faire battre Ségolène Royal. Les gens autour de moi me disaient, et c’est horrible, ‘un homme qui ne sait pas tenir ses femmes ne peut pas tenir la France’. En réalité, c’est extrêmement injuste, mais il y a une mise en doute de son autorité.", conclut-il.