Hasard de calendrier, le nouveau ministre de la Justice, François Bayrou, devrait connaître vendredi la date de son renvoi devant le tribunal correctionnel, pour une affaire de diffamation datant de 2015, révèle Le Parisien.
Une phrase prononcée pendant un conseil communautaire. Bien loin d'un scandale d'État, il s'agit d'une affaire locale de diffamation publique du temps où François Bayrou était le président du Conseil communautaire de Pau-Pyrénées. En septembre 2015, le maire de Pau présidait justement une assemblée du conseil. Les membres présents devaient se prononcer sur le projet de céder gratuitement deux bus à une association pour un projet d'insertion sociale par la culture. François Bayrou évoque l'association El Sistema France pour un partenariat avant de les accuser de "vouloir faire de l'argent sur une expérience humaniste".
Une plainte pour diffamation. L'affaire démarre alors avec le dépôt de plainte de El Sistema pour diffamation en décembre 2015, l'association estimant que les propos du maire de Pau portent atteinte à son intégrité. Mis en examen en novembre 2016, le président du MoDem avait maintenu ses propos. "Quand nous avons découvert qu’on voulait nous faire signer l’engagement de reverser à ces gens 8 à 15% de tous les fonds publics et privés collectés pour l'orchestre d’ enfants, nous nous sommes gendarmés", cite Le Parisien.
Pas de François Bayrou au tribunal vendredi. En avril dernier, le juge d'instruction a estimé qu'un procès était nécessaire. Un procès dont la date sera fixée vendredi, soit deux jours après la nomination de François Bayrou comme garde des Sceaux, par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. À ce stade de la procédure, seuls les avocats de François Bayrou seront présents au tribunal pour mettre au point les détails techniques. Il s'agit notamment de savoir si l'affaire sera plaidée ou non.