Le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour l'élection présidentielle, Yannick Jadot, a déclaré mercredi sur France Inter que ses négociations avec le socialiste Benoît Hamon butaient encore sur la mise en oeuvre d'une plateforme commune. Il a précisé au passage qu'un des points en discussion était la possibilité pour EELV d'avoir un groupe dans la prochaine Assemblée nationale, c'est-à-dire au moins 15 députés.
Les discussions Hamon/Jadot ? "Ça avance". "Ça avance", a dit Yannick Jadot, crédité de 1% à 2% d'intentions de vote par les sondages. "De toute façon, c'est dans les heures qui viennent, c'est cette semaine ou pas." Yannick Jadot a dit être parvenu avec l'équipe de campagne du candidat socialiste à un accord sur la fermeture de réacteurs nucléaires, l'instauration d'un scrutin proportionnel et la fin du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
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Ce qui pose problème, c'est "la mise en oeuvre", a ajouté le dirigeant écologiste : "Il ne suffit pas de se donner un objectif, il faut travailler : qu'est-ce qu'on fait des 100 premiers jours ? Comment on s'assure que les salariés du nucléaire comme les exploitants agricoles (...) trouvent une perspective d'accompagnement ?"
Jadot estime que certains membres du PS ralentissent le rapprochement. Il a estimé qu'une fraction du Parti socialiste freinait un éventuel accord sur une plateforme commune avec EELV. "Je crois qu'effectivement il y a au sein du PS des personnes qui veulent faire payer à Benoît Hamon le fait qu'il a été frondeur, le fait qu'il ait gagné une primaire contre la ligne gouvernementale, d'une certaine façon contre la ligne du PS", a expliqué Yannick Jadot.
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Il a démenti une rumeur selon laquelle EELV demandait au PS 60 circonscriptions pour les élections législatives qui suivront la présidentielle, en juin prochain. Mais il a confirmé que la constitution d'une majorité parlementaire était bien un des sujets en négociation.
Les Verts veulent un groupe à l'Assemblée. "Construire une majorité parlementaire pour mettre en oeuvre un programme présidentiel ce n'est pas de la tambouille, c'est noble", a-t-il dit. "On n'est pas sur 60 circonscriptions, on est sur le fait d'avoir un groupe parlementaire si on gagne."
Yannick Jadot a dit avoir "bu beaucoup de café" avec le candidat de la "France insoumise", Jean-Luc Mélenchon, mais sans résultat pour le moment. "Bien sûr, je discute avec Jean-Luc Mélenchon (...) Il a son projet, il veut rester sur son projet", a-t-il dit. "Lançons la dynamique. Si on arrive à avoir un accord avec Benoît Hamon, on verra."