Elle a enlevé le "Front" mais garde la flamme comme logo. Marine Le Pen a annoncé la naissance du Rassemblement National en remplacement du Front national, dimanche, à Lille. Un nouveau nom pour son parti, qui ne fait pas l'unanimité chez les militants.
"Pour prendre le pouvoir, il faut rassembler". "J'aurais préféré, le terme union nationale, parce que rassemblement, c'est un peu long", estime l'un d'entre eux, interrogé par Europe 1. "L'idée c'est de prendre le pouvoir, et pour le prendre il faut rassembler. Même si le changement est minime, il y a un véritable message derrière", estime cet autre militant, plus emballé.
"Ça change, ça rajeunit, ça modernise". Pour cette autre femme, ce changement est "très bien". "Ça change, ça rajeunit, ça modernise, et puis ça enlève une petite image qui était un peu négative". Tandis que d'autres y voit une inspiration à une ancienne formation politique : "Je ressens un petit clin d’œil au RPR, mais bon, pourquoi pas?", explique un autre militant. "C'est de la communication", tranche encore un autre. "Ça exprime une évolution, mais ce n'est pas le cœur du problème. Vous pouvez mettre une très belle étiquette, si l’intérieur n'est pas bon, il n'est pas bon", ajoute-t-il.
"Ce qui compte, ce sont les idées". Invité d'Europe 1 lundi matin, le député du Gard Gilbert Collard s'est lui aussi montré partagé sur ce changement. "Je m'en fous complètement, je ne crois pas du tout à l'importance des changements de nom. Ce qui compte pour un parti politique, ce sont les idées", a-t-il d'abord assuré, avant de se faire plus rond : "Qu'on change de nom, pourquoi pas, je n'en fais pas une affaire personnelle. Rassemblement national, ça me plait bien. Mais j'aurais préféré qu'on change de nom il y a trois ans, avant la présidentielle. Ça aurait pu favoriser une ouverture plus grande".