La direction du Figaro et la société des journalistes (SDJ) du quotidien ont réfuté vendredi les accusations de "censure" de Nicolas Dupont-Aignan, proférées jeudi sur France 2. Ce dernier a lu jeudi soir en direct un SMS provenant selon lui de l'homme d'affaires Serge Dassault, sénateur LR et propriétaire du Figaro, lui demandant de se retirer en faveur du candidat de la droite François Fillon sous peine d'être boycotté dans le quotidien.
"Une large place à Nicolas Dupont-Aignan". Cette accusation a été réfutée fermement par Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, qui a déclaré à l'AFP que ces dernières semaines, le journal avait "accordé une large place à Nicolas Dupont-Aignan dans de nombreux articles, interviews et reportages, dont quinze qui lui étaient entièrement consacrés, y compris une tribune cette semaine". "Il suffit de faire une recherche sur notre site", a lancé Alexis Brézet. Il a par ailleurs refusé de se prononcer sur le SMS lu par Nicolas Dupont-Aignan, précisant n'avoir pas eu de contact avec Serge Dassault à ce sujet.
"Le Figaro ne saurait être inféodé à quelque pouvoir." Dans un communiqué, la SDJ ajoute que "les journalistes du service politique ne se sont jamais plaints durant la campagne de consignes particulières et démentent formellement qu'instruction leur a été donnée de censurer ce candidat". "A l'instar d'autres groupes de presse, Le Figaro a un actionnaire industriel, Serge Dassault, sénateur LR. Le directeur des rédactions Alexis Brézet est le garant de l'indépendance des journalistes vis-à-vis de toute intervention extérieure", souligne la SDJ. "L'ensemble des publications du Figaro ne saurait être inféodé à quelque pouvoir ou parti politique ce soit", ajoute-t-elle.
Dupont-Aignan lit des SMS de Serge Dassault en direct. Nicolas Dupont-Aignan a lu en direct, lors de l'émission Quinze minutes pour convaincre sur France 2, des SMS reçus, selon lui, par le propriétaire du Figaro, Serge Dassault. "'Le boycott de mon journal n'est que la conséquence'", a-t-il commencé à citer, commentant : "Je me plaignais du boycott de son journal", avant de poursuivre la lecture "... de ton attitude contre Fillon et ce n'est pas en restant dans ton coin que tu y arriveras mais en étant dans une équipe gouvernementale".