Nicolas Dupont-Aignan a réservé vendredi soir à Nice la plupart de ses attaques à Emmanuel Macron, "creux comme un tambour", et à François Fillon, "perclus de déshonneur", sans quasiment jamais citer la candidate du Front national Marine Le Pen.
Une campagne "manipulée". "Si vous voulez travailler 48 heures par semaine, votez Fillon ! Si vous voulez le Smic jeune et la hausse de la CSG, votez Macron ! Si vous voulez la hausse de la TVA, votez Fillon ! Si vous voulez la soumission à Bruxelles, votez pour les deux !", a lancé devant une salle de 300 personnes bien remplie le candidat Debout la France à la présidentielle. Dénonçant une campagne électorale "manipulée et volée aux Français", il s'est présenté comme l'"entraîneur" dont la France a besoin, "honnête, exigeant et qui redonne le moral".
"Pour la première fois, il y a une offre de remplacement politique, solide, sérieuse. Une vraie rupture mais dans le calme, pas dans le drame, pas dans la division. Une rupture qui rassemble les Français, qui va nous grandir et pas désigner des boucs-émissaires, les riches pour Jean-Luc Mélenchon, les étrangers pour d'autres", a-t-il dit.
"Tolérance zéro" et "petites retraites revalorisées". Détaillant son programme sous les applaudissements - "la tolérance zéro", "75% de marchés publics réservés aux entreprises produisant en France", "des aides sociales pas versées aux étrangers qui n'ont pas cotisé au moins cinq ans", "des petites retraites revalorisées de 100 euros" -, il a aussi vanté la crédibilité financière de son projet et "une mesure révolutionnaire" qu'il propose pour faire reconnaître le vote blanc : "s'il dépasse les 50% au premier tour, on refait l'élection le mois suivant mais les candidats ne peuvent pas se représenter". Dans la salle, plusieurs personnes interrogées ont répondu sans hésitation qu'elles voteraient Marine Le Pen si elle atteignait le 2e tour.