EDITO - Emmanuel Macron va s'exprimer en deux temps sur le grand débat national

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Jean-Michel Aphatie , modifié à
Selon les informations de l'éditorialiste d'Europe 1, Jean-Michel Aphatie, le président Macron devrait s'exprimer en deux temps sur le "grand débat national" en début de semaine prochaine. 
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Le président Macron ne s'est pas encore exprimé après la clôture des consultations du "grand débat national". Le Premier ministre Édouard Philippe a quant à lui indiqué, lundi, quatre grands axes : baisse des impôts, proximité des services publics, réforme des institutions et lutte contre le changement climatique. Selon les informations de Jean-Michel Aphatie, éditorialiste d'Europe 1, le président devrait s'exprimer à la fois dans une allocution officielle et dans une ou des interviews plus longues dans la presse quotidienne régionale en début de semaine prochaine.

"Avant d'évoquer mes informations à ce sujet, il faut tracer le cadre. C'est assez banal mais Emmanuel Macron reçoit et sollicite beaucoup de notes ces derniers jours. Il rencontre beaucoup de gens et il semble être submergé de conseils contradictoires mais il adore ça, m'a confié l'un de ses interlocuteurs. La question qui se pose désormais est "quand va-t-il prendre la parole ?". Mercredi, Emmanuel Macron a dit qu'il parlerait au début de la semaine prochaine, tout en précisant qu'il ne dirait pas tout d'un seul coup.

Le schéma qui se dessine serait une intervention solitaire et solennelle à l'Élysée, par exemple dimanche ou lundi soir, suivi d'une explication plus longue dans une interview. Emmanuel Macron a plutôt envie de s'exprimer dans la presse quotidienne régionale dans un ou plusieurs journaux, parce que cela lui paraît correspondre à ce qu'était le mouvement des "gilets jaunes". Les radios et les chaînes de télévision ne sont pas exclues - si l'envie lui venait de venir à Europe 1, il y a un micro.

Mais ce qui est le plus important, c'est ce qu'il va dire. Lors de la restitution des grands axes du "grand débat national" lundi, Édouard Philippe avait beaucoup parlé de la fiscalité. "Il faut baisser les impôts et les baisser vite", avait-il déclaré. Emmanuel Macron ne le dira pas parce qu'il n'a pas aimé la tonalité trop fiscaliste de l'intervention du Premier ministre. L'expression "immense exaspération fiscale" lui a à moitié plu. C'était trop centré sur les impôts a-t-il dit à certains de ses interlocuteurs mardi. Emmanuel Macron devrait malgré tout parler de fiscalité mais de "justice fiscale" plutôt que de baisse des impôts. Si vous saisissez la nuance, vous avez la distance qui existe entre le Premier ministre et le président sur cette question.

Le président de la République va aussi beaucoup parler d'urgence climatique. Il veut annoncer des choses fortes et ambitieuses en la matière. Il a été marqué par les propos en la matière qu'il a entendu pendant les réunions du "grand débat national" auxquelles il a participé en régions.

Il a été marqué par la persistance des demandes en matière de services publics de proximité pour la santé et l'éducation notamment. Là aussi, il voudrait faire des annonces. Comment les financer, cela reste une question sur laquelle son entourage travaille beaucoup. Il veut parler des "exigences démocratiques", comme il les appelle, comme l'exemplarité, la transparence, l'expression des citoyens - on reparlera probablement de référendum mais cela ne veut pas dire qu'il y en aura d'organisés.

On attend donc une intervention très complète et importante pour Emmanuel Macron. Il s'agit pour lui de relancer le quinquennat. Stop ou encore, Emmanuel Macron joue très gros et se prépare très minutieusement à cette intervention en début de semaine prochaine."