Edouard Philippe a accusé l'opposition, devant les députés LREM réunis à huis clos mardi matin, "de ne pas vouloir la vérité mais la crise" dans l'affaire Benalla, selon des propos rapportés par des participants.
Appel à "la solidarité" des députés. Les oppositions "veulent nuire, nuire au président de la République, nuire au gouvernement, nuire à la majorité. Et elles vont feuilletonner pour que la polémique dure le plus longtemps possible", a déclaré le Premier ministre selon un participant, en dénonçant "l'obstruction et l'instrumentalisation politique".
Macron "s'exprimera le moment venu". "Le gouvernement et la majorité doivent y opposer sang-froid, respect des institutions et rappel des faits", a-t-il ajouté en appelant également les députés à "de la solidarité", "quand ça secoue". Le Premier ministre, qui a remercié le groupe "de faire bloc", a par ailleurs indiqué que le président de la République "s'exprimera le moment venu" sur ce qu'il a appelé une "crise politique, parlementaire et médiatique".
Ferrand évoque des "dérives personnelles". A ses côtés, le chef de file de la majorité Richard Ferrand a insisté sur "la solidarité du groupe LREM qui a été mis à l'épreuve et a tenu ensemble". "En aucun cas, il ne s'agit d'une affaire politique, encore moins d'Etat. Il s'agit de dérives personnelles, mais qui ne portent pas atteinte à nos valeurs. Ne vous privez pas de démonter les fake news et de faire prévaloir la vérité", a lancé Richard Ferrand à ses pairs. "C'était une réunion team-building" pour une majorité soumise à l'épreuve, a résumé un député LREM à la sortie.