En l'espace de cinq heures mercredi, Matignon et l'Élysée avaient donné deux sons de cloche différents sur la hausse de la taxe carbone sur les carburants. "Il n'y a aucune cacophonie, cette taxe n'est pas dans le budget 2019, elle est annulée. Point", a tenu à clarifier le Premier ministre, jeudi sur TF1.
"Nous avons entendu la colère des Français". "Nous avons entendu la colère des Français, nous l'avons comprise", a-t-il poursuivi, parlant d'un "geste d'apaisement", "aucune taxe ne méritant de mettre en cause l'unité nationale".
Philippe a "la confiance du président". Jeudi, Édouard Philippe avait présenté aux députés le moratoire de six mois qu'il souhaitait mettre en place, avant que l'Élysée n'annonce finalement son annulation pure et simple. Interrogé sur sa relation avec Emmanuel Macron et sur une éventuelle démission, le chef du gouvernement a assuré travailler avec "le soutien de la majorité" et "la confiance du président". Une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" est prévue samedi dans toute la France.