Le Salon de l'agriculture, avec le ballet des politiques, se poursuit. Mardi, Laurent Wauquiez, François Bayrou, et Edouard Philippe seront de la partie. Mais le Premier ministre s'y rendra aussi mercredi et jeudi. L'illustration d'un exécutif qui veut montrer qu'il chouchoute les agriculteurs.
Montrer une connexion avec le monde rural. Trois jours de suite au Salon, c'est un record pour un chef de gouvernement, après le record du chef de l'Etat qui a passé douze heures en continu porte de Versailles samedi. L'objectif est clair : "montrer que le gouvernement s'intéresse fortement aux problématiques agricoles", souligne un conseiller d'Edouard Philippe. L'occasion peut-être de casser l'image que veut coller la droite à l'exécutif, celle d'un gouvernement déconnecté du monde rural.
"Prendre le temps" et "rassurer". Le premier ministre a choisi d'étaler sa visite sur trois jours plutôt que de se livrer à une journée marathon histoire de "prendre le temps d'échanger" avec des lycéens de filières agricoles, des céréaliers, des éleveurs ou même des pêcheurs, confie son entourage. Trois visites, c'est aussi trois fois plus de risques de s'exposer aux inquiétudes des agriculteurs, voire aux sifflets. Matignon dédramatise : "pas question de se cacher, les inquiétudes sont légitimes". Edouard Philippe va donc s'employer à "rassurer" sur les dossiers les plus sensibles : le plan de sortie du glyphosate et l'accord de libre-échange prévu avec l'Amérique latine.