Le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme sera présenté au Conseil de ministres le 21 juin prochain, mais il suscite déjà de vives inquiétudes et des critiques, notamment parce qu’il prévoit de transposer des dispositions prévues sous état d’urgence dans le droit commun. Edouard Philippe, invité d’Europe 1 vendredi matin, a tenu à rassurer sur ce sujet. "Nous compléterons l’arsenal juridique dans le respect de la Constitution", a affirmé le Premier ministre. Et tout sera fait "sous le contrôle permanent et vigilant du juge. On ne peut pas vivre de façon permanente sous l’état d’urgence", a-t-il ajouté.
"Un niveau de menace extrêmement élevé". "La priorité du président de la République, de ce gouvernement, c’est la sécurité des Français. Le niveau de menace auquel nous sommes confrontés est incroyablement élevé", a rappelé le Premier ministre. "Or, on ne peut pas vivre de façon permanente dans un système d’état d’urgence", a-t-il poursuivi pour justifier le futur projet de loi.
"Des conditions bien définies par la loi." "Nous voulons faire en sorte que les forces de l’ordre, sous le contrôle permanent et vigilant du juge, soient en mesure de prendre des dispositions exclusivement en matière de lutte contre le terrorisme dans des conditions bien définies par la loi et strictement limitatives ; et qui permettent de savoir que des individus ne sont pas laissés dans la nature alors même que des informations nous laissent à penser qu’ils pourraient le cas échéant passer à l’acte", a longuement développé Edouard Philippe, dont l’objectif est clairement de rassurer.