Il était attendu de pied ferme. Édouard Philippe a affirmé jeudi que "personne et surtout pas le gouvernement" ne veut revenir sur la décentralisation, devant les élus locaux en colère réunis à Marseille pour le congrès des régions. Le Premier ministre a martelé dans une longue intervention sa volonté de rétablir le dialogue avec les collectivités, tout en maintenant le cap fixé par l'exécutif.
"Travailler en confiance", une nécessité. "Personne ne veut revenir sur la conception décentralisée de la République, et surtout pas le gouvernement", a-t-il assuré en réponse aux critiques des élus qui accusent l'exécutif de mener une politique de "recentralisation". "Le lien indispensable qui doit se tisser entre nous a été distendu, je ne crois pas qu'il ait été cassé", a-t-il fait valoir, soulignant qu'"on ne peut réparer le pays sans travailler en confiance avec les collectivités".
Un appel en faveur des libertés locales. Devant plus d'un millier d'élus, le chef du gouvernement s'est attaché à répondre point par point à l'appel en faveur des libertés locales lancé mercredi par les trois grandes associations d'élus (Régions de France, Assemblée des départements (ADF), Maires de France (AMF).
Prochain rendez-vous le 19 octobre à Matignon. Une réponse appréciée par le président des Régions de France, Hervé Morin : "Ça a servi au moins à se reparler", explique-t-il à Europe 1, satisfait mais prudent. "Soit le gouvernement a décidé de rouvrir sérieusement le dialogue et nous y serons, soit il continue à nous balader, et dans ce cas-là nous n'y serons pas." Le prochain rendez-vous aura lieu le 19 octobre, quand le Premier ministre recevra les présidents des régions à Matignon.