Édouard Philippe a déploré jeudi "les critiques acerbes et acides" formulées par François Hollande "depuis l'étranger". Le Premier ministre renvoie l'ancien président à plus d'"humilité" après la censure par le Conseil constitutionnel d'une taxe instaurée en 2012.
A l'étranger, Philippe "ne commente pas la politique nationale". "J'ai observé que l'ancien président de la République avait formulé des critiques acerbes et acides sur la politique française depuis l'étranger", a déclaré le Premier ministre sur Public Sénat. "Quand je suis à l'étranger je m'interdis tout commentaire sur la politique nationale (...) parce que c'est une règle que j'ai observée chez un certain nombre de présidents de la République qui m'ont beaucoup impressionné", a-t-il ajouté.
Un peu plus "d'humilité" pour Hollande... "J'aimerais que ceux qui, aujourd'hui, à 10.000 km, alors qu'ils ne se sont pas présentés aux élections pour défendre leur bilan, commentent de façon acide et acerbe ce que nous faisons aujourd'hui pour réparer le pays prennent une certaine forme d'humilité sur ce qu'ils ont fait hier et sur les responsabilités qu'ils ont dans les dérèglements de l'économie française", a accusé le chef du gouvernement.
... et les autres. "Ça vaut pour le président de la République, je le dis sans aucune animosité, ça vaut aussi pour un certain nombre d'anciens responsables ministériels, je pense à messieurs Sapin et Eckert, qui sont toujours prompts à donner des leçons et qui assument manifestement moins bien la part qu'ils ont eue dans les problèmes que nous vivons", a-t-il ajouté.