Édouard Philippe a assuré jeudi qu'il soutenait "sans ambiguïté, sans bémol sans je ne sais quelle petite circonvolution" la réforme des retraites portée par le gouvernement qui "vise à rétablir l'équilibre financier" et "essaie de corriger quelques injustices". "Si nous voulons garantir à notre pays, ce qui est difficile, une prospérité constante, voire plus de prospérité, et si nous devons financer des mesures de justice sociale, alors nous devons travailler plus", a déclaré l'ancien Premier ministre lors d'un entretien accordé à BFMTV.
"La réforme telle qu'elle a été préparée par Olivier Dussopt et Élisabeth Borne, elle vise à rétablir l'équilibre financier et elle essaie, et je crois qu'elle y arrive dans un certain nombre de cas, de corriger quelques injustices. Il y a des avancées dans ce texte, il y en aura sans doute d'autres lors de la discussion au Parlement", a développé le président du parti Horizons, allié d'Emmanuel Macron mais critiqué dans le camp présidentiel pour ne pas s'engager suffisamment dans la défense du texte.
Edouard Philippe solidaire avec les élus réticents de son camp
Mais "prenons garde (...) que, soucieux de faire en sorte que la réforme soit mieux acceptée, et soucieux de faire en sorte qu'il y ait plus de justice, ce qui n'est jamais un mauvais objectif, nous perdions de vue l'impératif d'équilibre du système", a néanmoins averti Édouard Philippe. Interrogé sur les députés Horizons, dont une demi-douzaine sont réticents à voter le texte, M. Philippe a répondu : "je ne crois pas qu'il y ait des réfractaires. (...) Il y a des députés qui posent des questions, et ils ont bien raison".
Ces députés "disent en l'état qu'ils ne voteront pas. Moi je préférerais qu'ils disent : 'je voudrais qu'il y ait ça ou ça pour la voter'. mais passons...". "Je n'interdirai et ne critiquerai jamais un député, dans mon camp ou ailleurs, parce qu'il pose des questions, qu'il interroge et qu'il a envie d'améliorer un texte. C'est son métier", a insisté le maire du Havre.