L'évaluation des ministres par le chef du gouvernement commence cette semaine à Matignon. Édouard Philippe l'avait annoncé au dernier séminaire gouvernemental, fin mai. "Je recevrai au début du mois de juillet chaque ministre pour faire le bilan de l'avancement de la feuille de route, vérifier ce qui a été engagé, étudier la suite…", avait-il déclaré devant la presse. C'est à la demande d'Emmanuel Macron que le Premier ministre va faire défiler dans son bureau les ministres, un par un, pendant le mois de juillet, pour voir où ils en sont dans leurs réformes.
Le bilan de l'année écoulée. Ces entretiens d'évaluation se dérouleront de la même manière que dans une entreprise. Gérard Collomb, Nicolas Hulot ou encore Muriel Pénicaud viendront faire le bilan de cette première année avec leur patron, Édouard Philippe. Les secrétaires d'État, eux, ne sont pas convoqués, à l'exception des cinq rattachés au Premier ministre, comme Marlène Schiappa ou Mounir Mahjoubi.
Évaluer l'avancée des dossiers en cours. Ces entretiens ont un objectif : s'assurer que l'intendance suit après l'adoption des lois au Parlement. "On n'est pas là pour se contenter de faire voter des réformes, martèle Matignon, qui poursuit : "Sans mise en œuvre sur le terrain, ça ne sert à rien". Les ministres sont donc priés de venir à ce point d'étape avec le détail des décrets déjà pris pour leurs deux ou trois principaux textes.
Des bons élèves récompensés. L'évaluation ne donne lieu à aucune notation, ni aucune sanction, mais peut-être à des bons points distribués aux bons élèves. "Il y a deux révélations chez les secrétaires d'État", glisse un proche d'Édouard Philippe : Marlène Schiappa et Sébastien Lecornu, qui est rattaché au ministre de l'Écologie. Ils sont jugés "bons en communication", ce qui n’a pas forcément été le cas de tous les ministres ces dernières semaines.