Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s'est dit ouvert, samedi à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, à une discussion sur les calendriers scolaires sur l'année, estimant que le "temps de l'enfant" devait être "mieux étalé sur une base hebdomadaire, mais aussi sur une base annuelle". "Nous devons mieux étaler le temps de l'enfant sur une base hebdomadaire, mais aussi sur une base annuelle", a déclaré le ministre, sous quelques applaudissements, lors d'un discours devant le 71e Congrès de la FCPE, première fédération des parents d'élèves, qui se tient à Biarritz jusqu'à lundi.
"Il y a dix ans, certaines villes avaient expérimenté une rentrée en fin de mois d'août, nous ne sommes pas en train de dire qu'il faut faire cela à l'échelle nationale, mais il faut en discuter", a précisé lors d'un point presse le ministre qui, depuis son entrée en fonction, a relancé le débat sur les rythmes scolaires et la semaine de quatre jours. Sur ce dernier point, Jean-Michel Blanquer a affirmé qu'il n'y aurait "pas de retour en arrière" pour l'ensemble de la France : "nous voulons des consensus locaux", a-t-il insisté.
"Le débat est ouvert". "Le décret (dont le projet fera l'objet d'un vote consultatif le 8 juin au Conseil supérieur de l'Éducation, ndlr) est fait pour que les solutions qui ont marché soient gardées", mais "il y a des endroits où il y a de l'insatisfaction et de la fatigue chez les enfants", a-t-il poursuivi. Il a ensuite assuré que le retour à quatre jours concernerait "une petit minorité de volontaires" la rentrée prochaine. Le décret "n'est pas encore fait", "le débat est ouvert, nous allons discuter", a-t-il ajouté, soulignant que l'année 2017-2018 permettra ensuite "une réflexion sur le temps et l'espace de l'enfant".
Pas de "nouveaux zigzags sur les programmes". Avant lui, à la tribune, la présidente de la FCPE, Liliana Moyano, avait rappelé son attachement à la semaine de 4 jours et demi, car "ce n'est pas du dogmatisme, c'est simplement bon pour les apprentissages". Après le discours de Jean-Michel Blanquer, elle a toutefois salué "l'engagement du ministre à établir un lien de co-construction". Elle s'est aussi dite favorable à travailler sur le calendrier scolaire, car "les semaines sont denses et les vacances trop grandes aujourd'hui". À plusieurs reprises, le ministre, qui s'est prononcé "pour le temps long", a par ailleurs rappelé qu'il n'y aurait "pas de nouveaux zigzags sur les programmes, ce serait un changement de trop".