Myriam El Khomri joue la carte de la sérénité. Après les virulentes critiques contre son projet de réforme du travail exprimées par Martine Aubry, la ministre du Travail a assuré mercredi qu'elle "ne se sentait pas fragilisée".
La Loi El Khomri, "pas un chèque en blanc". "Je ne me sens pas fragilisée, tout le monde est libre d'écrire une tribune", a-t-elle réagi lors d'une visite à l'agence Pôle emploi de Saint-Ouen, près de Paris, après la publication dans Le Monde d'une tribune signée par Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit et d'autres personnalités de gauche.
La ministre a tenu à souligner que son projet de loi était "extrêmement important en termes de démocratie sociale". "Ce n'est pas un chèque en blanc, les souplesses accordées aux entreprises. Elles ne sont possibles que par des accords signés par les représentants légitimes des salariés que sont les syndicats", a-t-elle plaidé en ajoutant : "On élargit l'objet de la négociation mais on renforce aussi la légitimité des acteurs, du dialogue essentiel".
Des contre-vérités ? Reconnaissant des "questionnements sincères" à propos de son projet, elle a aussi dénoncé "une confusion parfois orchestrée", en faisant référence à une pétition en ligne intitulée "Loi du travail, non merci" qui a déjà recueilli près de 470.000 signatures.