Emmanuel Macron propose, mais n'impose pas, indique son entourage. Ce mercredi, lors du discours prononcé au Conseil constitutionnel, le chef de l'État a annoncé vouloir élargir le champ du référendum à des sujets comme l'immigration ou encore inscrire l'IVG dans la Constitution "dès que possible". Des déclarations qu'il ne faut pas comprendre comme étant un engagement, mais plutôt des pistes qu'il compte soumettre aux représentants des partis politiques lors des prochaines rencontres de Saint-Denis, prévue à la fin du mois.
Le Rip ne pourrait pas revenir sur la réforme des retraites
Mais les chances que ces réformes se concrétisent sont faibles. Car la majorité est divisée autour du projet de référendum sur l'immigration et les Républicains, qui dominent le Sénat, veulent faire primer le droit national sur les engagements européens, ce qui n'est pas du tout la ligne d'Emmanuel Macron.
>> LIRE AUSSI - «Bâtir une autonomie à la Corse» : et maintenant que va-t-il se passer après le discours de Macron ?
Quant au référendum d'initiative partagée, le Rip, si le président se dit favorable à une mise en œuvre plus simple, il précise aussi que ce Rip ne pourra pas revenir sur une loi déjà votée au Parlement. Autrement dit, même en simplifiant ces procédures, ce référendum ne pourrait pas permettre d'annuler une réforme comme celle portant sur les retraites. Sur ce point, les voix de la gauche sont donc loin d'être assurées, alors que le président sait que, pour que toutes ces annonces voient le jour, elles doivent obtenir l'aval de l'Assemblée, du Sénat, et les trois-cinquièmes d'un congrès qu'il faudrait organiser à Versailles.