"Il faut une élection" après la débâcle aux européennes et la démission de Laurent Wauquiez de la présidence des Républicains : Eric Woerth partage le diagnostic avec la majorité des membres de son parti. Mais, invité d'Europe 1, mercredi matin, le député de l'Oise a mis en garde contre les risques d'un scrutin précipité.
"Des conditions qu'il faut bien poser"
"Le corps des Républicains est malade, il est affaibli : attention à ne pas mettre un électrochoc qui le tuerait définitivement", prévient Eric Woerth au micro d'Audrey Crespo-Mara. "Attention à ce que ce ne soit pas le coup de grâce. Aucun militant ne veut cela, parce que qui dit élection dit concurrence, qui dit concurrence dit affrontement... On aiguise les appétits, on aiguise les couteaux", poursuit-il.
"Il faut au contraire donner une image unie de la droite, parce qu'elle peut être unie, parce qu'au fond elle l'est, en réalité", estime le député LR. "Est-ce que l'élection permet de jouer ce collectif ? Peut-être. En tout cas ça nécessite des conditions qu'il faut bien poser."
"La collégialité a souvent été menée"
"On a subi un crash électoral extrêmement lourd il y a quelques jours, Laurent Wauquiez a démissionné il y a deux jours, on a besoin d'un peu de temps", note encore Eric Woerth, favorable à la mise en place d'une direction collégiale du parti le temps que la "Haute autorité" décide des modalités de l'élection. "Il vaut mieux être nombreux sur la photo de famille que tout seul", appuie-t-il.
"L'ambition est naturelle mais il faut aller au-delà, il faut penser à la droite", martèle le parlementaire. "Il faut nommer des personnalités qui sont aux républicains, il ne faut pas être trente. (...) Je crois que la collégialité a souvent été menée. C'est une solution assez simple et qui permet de reconstruire pour la énième fois le parti."